Un Français de confession musulmane a été victime d'une violente agression dans la nuit du 24 au 25 juillet à
Guyancourt (Yvelines), de la part de deux hommes qui lui auraient affirmé «être des nazis», a indiqué ce jeudi une source judiciaire à l'AFP.
Une enquête en flagrance pour violences volontaires avec ITT supérieure à huit jours et commises en réunion, a été ouverte par le parquet de Versailles. Les policiers de Guyancourt sont chargés de l'affaire.
Deux hommes de type européenNouredine Rachedi, 30 ans, a raconté à l'AFP son agression qu'il qualifie «de raciste». «Après minuit, je regagnais mon domicile par le Parc des Sources de la Bièvre à Guyancourt -
selon LCI.fr, le jeune homme est titulaire d'un bac+5 en statistique et travaille dans une entreprise de gestion de relations clients à la Défense - lorsque j'ai été pris à partie par deux hommes de type européen qui m'ont apostrophé en me demandant une cigarette sur un ton sec», a-t-il précisé, ajoutant qu'il a répondu par la négative.
Toujours selon Nouredine Rachedi, les deux hommes lui auraient ensuite demandé s'il était musulman et ce qu'il pensait de la Yougoslavie. «On est quatre jours après l'arrestation de Radovan Karazdic», auraient ajouté les deux inconnus. «J'ai répondu que j'étais né en France de confession musulmane», a poursuivi Nouredine Rachedi qui a entendu les deux individus lui répondre: «Nous sommes des nazis!»
Une pluie de coups de poing«J'ai reçu alors une pluie de coups de poing et de coups de pied puis ils ont pris la fuite en disant: “C'est bon, on se casse”. J'ai alerté les secours et j'ai déposé plainte pour ces violences.»
Selon une source judiciaire, qui précise «ne pas avoir traité d'affaire raciale récemment, ni aucune autre qui serait liée à l'apologie du nazisme», «la plainte existe, les propos rapportés par la victime sont de nature raciste. Il reste à retrouver les deux agresseurs pour connaître leurs intentions et leur personnalité». «Se connaissaient-ils auparavant tous les deux? Y-a-t-il eu préméditation? Sommes-nous dans une forme d'imitation?», s'interrogeait jeudi le parquet, qui prend cette affaire très au sérieux.
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Avec agence
20Minutes.fr, éditions du 07/08/2008 - 19h36
dernière mise à jour : 07/08/2008 - 19h38