Les témoins évoquent une scène de chaos. Au moins 13 personnes ont été tuées dans l'explosion de deux wagons-citernes transportant du GPL à
Viareggio, près de Lucques, dans le nord-ouest de l'
Italie sur la côte Ligure. Le service de santé régional de
Viareggio (nord-ouest de l'
Italie) a révisé à la baisse le bilan, selon l'agence de presse Ansa. Le service de santé avait fait état plus tôt dans la journée de 16 morts. Deux immeubles d'habitation ont été soufflés par la violence de l'explosion. Et au moins quatre autres immeubles ont été endommagés. L'explosion a touché de petits immeubles dans un rayon de 300 mètres du convoi.
L'accident s'est produit juste avant minuit près de la gare, à la suite du déraillement d'un wagon-citerne d'un convoi de 14 wagons transportant du GPL (
gaz de pétrole liquéfié). Le wagon s'est couché sur la voie et du
gaz s'est répandu dans les habitations les plus proches avant qu'il n'explose.
Les victimes sont des habitants des deux immeubles détruits et des passants. La plupart des morts et des blessés ne sont pas encore identifiés. Plusieurs habitants de l'un des immeubles effondrés où vivaient 18 personnes ont survécu "
mais nous craignons qu'il puisse encore y avoir des victimes sous les décombres", a précisé le commandant en chef des pompiers italiens. "
Un petit garçon de huit ans a été dégagé vivant vers 01h30 GMT", a-t-il ajouté.
"Scène terrifiante"
Plus de 300 pompiers venus de toute la Toscane, de la Ligurie et même d'Emilie-Romagne ont été mobilisés pour faire face à la situation. L'une des taches des pompiers et notamment des unités spécialisées dans les accidents de produits chimiques est d'éviter que le reste des wagons citernes ne prennent feu et n'explosent. "
J'ai entendu l'explosion et je suis sorti dans la rue pour me trouver face aux flammes et malheureusement à un corps carbonisé gisant à terre", a raconté un témoin. "
Cela a été une scène terrifiante que je ne pourrai jamais oublier. Pour le corps, nous n'avons rien pu faire que de le recouvrir", a expliqué cet employé d'une entreprise pharmaceutique proche du lieu de l'explosion.
"
La cabine de pilotage a été envahie par le gaz, nous avons réussi à nous échapper. Nous sommes vivants, c'est un miracle", a raconté l'un des conducteurs du train qui a réussi à fuir avant l'explosion. "
J'ai entendu l'explosion et je suis sorti dans la rue pour me retrouver face aux flammes, malheureusement un corps carbonisé gisait à terre", a raconté un témoin à l'agence Ansa.
L'état d'urgence régional déclaré
Selon les premières hypothèses, "
l'affaissement de la structure" d'un wagon qui pourrait être dû à la rupture d'un axe du chariot pourrait être à l'origine du déraillement. Trois wagons étaient encore couchés mardi sur le côté et deux autres se trouvaient en dehors des rails. L'état d'urgence régional a été déclaré et une commission d'enquête nommée par le ministre des Transports, Altero Matteoli. Un millier de personnes ont été évacuées par mesure de sécurité, a indiqué le maire de la ville.
Le GPL est un composé d'un mélange de 50% de butane et de 50% de propane. Il est utilisé comme carburant "
propre" par de nombreux automobilistes. Le convoi venait du port de La Spezia et se dirigeait plein sud vers Pise quand il est passé par
Viareggio qui compte 50.000 habitants.