Le débat!

Rappel du premier message :

Qui écoute?

Moi j'écoute depuis 10 ou 15 minutes et Sarko il m'endort!

Il parle pour rien dire et c d'un ennuis

Melolo a écrit:

Attend je retrouve l'article

......

ok

Des millions de Français sont témoins d'un des moments clés de la campagne présidentielle française.

La candidate socialiste Ségolène Royal et le candidat de droite Nicolas Sarkozy s'affrontent dans un débat télévisé, alors qu'il ne reste que quatre jours avant le deuxième tour.

Pendant deux heures, les deux candidats tâcheront surtout de convaincre les quelque sept millions d'électeurs centristes qui ont appuyé François Bayrou au premier tour de se ranger derrière eux.

Ce sont en effet eux qui détiennent la clé de l'Élysée, puisque la course est très serrée.

Les derniers sondages donnent toujours une légère avance à Nicolas Sarkozy. Les dernières enquêtes d'opinion indiquent que M. Sarkozy récolterait environ 52 % des voix contre 48 % pour Mme Royal.

Rappelons que M. Bayrou n'a donné aucune directive de vote à ses partisans, mais les sondeurs estiment qu'ils devraient voter davantage pour la candidate socialiste.

Un autre élément pourrait aussi jouer sur les résultats, soit l'appel de Jean-Marie Le Pen à ses partisans pour qu'ils s'abstiennent de voter.

Selon plusieurs, si les partisans d'extrême droite répondent à l'appel du chef du Front national, cela nuira à Nicolas Sarkozy au profit de Ségolène Royal. Mais mercredi, Nicolas Sarkozy a indiqué être sûr que ces électeurs se rendront aux urnes.
Dédramatiser l'exercice

Alors que tous les scénarios semblent possibles, les deux candidats ont voulu relativiser l'importance du débat, qui devrait être regardé par environ 20 millions de Français.

Ainsi, en entrevue à la radio française mercredi matin, Nicolas Sarkozy a minimisé l'importance de l'exercice en le comparant à une étape du tour de France en petite montagne.

Si quelqu'un trouvait les prochains sondages que vont donner la presse... Ce serait sympa de voir ce que ça donne après ce débat !
Je pense que les prochains sondages vont apparaitre dès demain... Si quelqu'un les a... Pensez à les mettre ici

Merci melo

je vais regarder avant de me coucher... sais-t'on jamais :tete:

cool

Matjac a écrit:

oui mais ou je trouve qu'il fait fort c'est sur la turquie il n'en veut pas même si la turquie fait ses preuves

pour moi la turquie passe pas c'est que mon avis mais elle n'a riena faire dans l'europe! ca fait 2ans quand meme qu'il parle alors bon qu'ils lui disent clairement qu'on en veux pas dans l'europe c'est tout!

J'ai vu la conférence Lepen a pas dit de ne pas voter il n'a pas donner de consigne de vote tout comme Bayrou!

Sarko parle tres bien comme l'a souligné isatt ou chris je sais plus c'est tout ce qui fait qu'il est congret tandis que sego s'emporte vite a la fin du débat il lui parlais qu'elle c'étais enerver et elle lui repond "NON JE ME SUIS PAS ENERVER" si pour elle ne l'étais pas bin derrière mon ecran elle me l'a parut de plus elle reponds pas au question tournée autour du pot c'est pas tout c'est des reponse concrette qu'on veut comme le fait sarko. de plus son message de fin on aurai dis qu'elle allait nous sauter dessu , elle a fait un sensation d'agression vu d'ici et c'est pas bon pour elle, deja que tout le long du debat elle a été seche et tout le reste la c'est le pompon certain personne m'ont dit qu'ils étaient degoutées d'elle a cause de sa. Donc vouloir de bonne chose c'est bien mais donné l'impression de niaqué ca c'est completement defavorable pour elle.Sarko est rester calme et c'est un bon point pour lui, pas besoin de me convaincre avec le debat je me suis renforcer dans mes positions envers sarko il passera surement et on avancera au lieu de faire du sur place avec elle.

C'est la triste vérité sarko a mieux parlé espérons que les bonnes choses qu'il propose seront réelle comme de rendre l'accession a la propriété a tout les français avec l'état qui se porteras garant

Sarah, tu as parfaitement résumé la situation. Je suis d'ailleurs complètement dégoutée aussi !
Elle ne plus rattraper son retard à présent !
Comme le dit Jacques, il y a de bonnes choses dans le programme de Sarkozy, mais espérons que son élection ne provoque pas des troubles dans les rues (par ex à Chanteloup ...)

Bon j'arrive après la bataille... je n'ai pas vu grand-chose du débat, mais ce dont je suis sûre c'est que vous marchez tous dans la combine: Sarko est avocat, et clairement il n'a pas loupé sa vocation. De grandes et belles phrases pour séduire et endormir la méfiance...
le grand méchant loup, vous connaissez??? "Comme vous avez de grandes dents..."

Voilà, c'est exactement ça : mais il aura convaincu les indécis, contrairement à Ségolène. Et comme il a déjà des points d'avance ...

Idrix a écrit:

Bon j'arrive après la bataille... je n'ai pas vu grand-chose du débat, mais ce dont je suis sûre c'est que vous marchez tous dans la combine: Sarko est avocat, et clairement il n'a pas loupé sa vocation. De grandes et belles phrases pour séduire et endormir la méfiance...
le grand méchant loup, vous connaissez??? "Comme vous avez de grandes dents..."

C'est bien la le problème

Bon moi, j'ai déjà trouvé où mettre ma voiture

Les journaux de ce matin :

Le Figaro

Citation :

"Le choc du débat". Dans son édito, le quotidien a trouvé Nicolas Sarkozy "précis, sûr de lui, il ne s'est pas laissé aller à l'excès de satisfaction qui aurait pu tout faire basculer. Floue souvent, agressive parfois, Royal n'a pas commis l'erreur grave qui l'aurait fait décrocher. A l'arrivée, la maîtrise sarkozienne a gardé tout son éclat, tout en gagnant en sérénité".

Libération

Citation :

Le journal de gauche a vu dans Ségolène Royal une "combattante", puisqu'elle "a mené l'offensive contre Nicolas Sarkozy, qui a encaissé en restant serein". Selon son éditorialiste, Laurent Joffrin, "Nicolas Sarkozy n'a pas perdu. Mais Ségolène Royal a gagné. Pugnace, précise, dure à la repartie en dépit de quelques maladresses et d'un sens abusif de l'exemple simple, elle a souvent bousculé le favori de la compétition."

Le Monde

Citation :

"Royal met tout en œuvre pour inverser la tendance", même si "Sarkozy reste favori des sondages".

L'Humanité

Citation :

"Royal bouscule Sarkozy" car "le chef de l'UMP a peiné à défendre son projet d'injustice sociale". Le quotidien communiste ajoute que "Nicolas Sarkozy a déployé toutes les facettes de la politique du mensonge" et est "bel et bien apparu pour ce qu'il est : le candidat du programme du Medef".

Jacques Camus, dans La République du Centre,

Citation :

"aucun des deux candidats n'a dévoré l'autre. Mais il y a eu de sérieux coups de griffe".

Jean-Yves Boulic dans Ouest-France

Citation :

"Fort d'une expérience gouvernementale plus généraliste, Nicolas Sarkozy est apparu plus précis et plus solide", Ségolène Royal a du "retard en matière de crédibilité présidentielle" et qu'il lui faut "inverser la tendance, faire preuve d'autorité, de maîtrise des dossiers les plus difficiles".

Philippe Waucampt dans le Républicain Lorrain,

Citation :

"faisant la course en tête, Nicolas Sarkozy avait plus à perdre que son adversaire au cours de cette joute", mais "en position plus difficile pour espérer l'emporter dimanche, Ségolène Royal avait tout intérêt à jouer l'offensive".

Pierre Taribo dans L'Est Républicain

Citation :

"par crainte du faux-pas qui tue, (Nicolas Sarkozy) n'a pas joué les coqs de combat" et "a plutôt policé son langage". "Au final, c'est elle qui est tombé dans le piège, alors que jusque-là il n'y avait eu que des échanges incisifs mais constructifs sur les 35 heures, la fiscalité, l'éducation, la sécurité", résume-t-il.

Olivier Picard dans les Dernières Nouvelles d'Alsace

Citation :

"le face-à-face a cruellement mis en évidence l'incapacité de toute une classe politique à dépasser les légitimes préoccupations individuelles des Français pour leur proposer un projet collectif mobilisateur."

Citation :

Ségolène Royal a du "retard en matière de crédibilité présidentielle" et qu'il lui faut "inverser la tendance, faire preuve d'autorité, de maîtrise des dossiers les plus difficiles".

Là je suis plutôt d'accord, je crois qu'il lui manque un peu de maturité concernant la présidence... A l'inverse de Sarkozy qui lui a cotoyer de très très prêt jacques chirac... donc on peut dire qu'il a eu un "bon" maître !

Mais ce n'est pas pour autant que je voterai sarko

On voit bien les orientations politiques des journaux...

C'est sûr : chaque camp défend son poulain, bien sûr et le trouve meilleur que l'autre !
Ce sont les indécis qu'il fallait convaincre !
Tiens : Bayrou déclare ce matin qu'il ne votera pas Sarkozy, mais il ne dit pas qu'il votera Royal. Une façon détournée d'appeler à l'abstention ?

isatt a écrit:

Tiens : Bayrou déclare ce matin qu'il ne votera pas Sarkozy, mais il ne dit pas qu'il votera Royal. Une façon détournée d'appeler à l'abstention ?

Oui, je viens de voir ça sur BFM ! Seulement j'ai entendu un porte parole de Bayrou demander aux électeurs de voter Ségolène.

Vous savez, je voulais vous dire que Ségolène n'a pas été agressive selon moi. Franchement, vous avez jamais vu un politicien agressif pour penser ça.

Depuis, nous dans le débat il y a 2 mois, on avait 3 chefs de partie. Un très très calme (le premier ministre sortant) les deux autres plsu agressif et bien 75% des gens ont reprocher au premier ministre sortant d'avoir été trop calme, trop mou ...

Et puis je crois que démontrer du caractère c'est juste bon pour un chef d'État....

C'est là qu'on voit la différence car de l'Amérique, je suis pas certaine que Ségo aurait perdu le débat....

Tiens le débat vu d'ici:

Présidentielle française

Un débat d'idées... ou presque

Un studio de télé, bleu et lumineux. Des temps de parole qui apparaissent clairement à l'écran. Les deux candidats au deuxième tour de l'élection le 6 mai prochain, la socialiste Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, de l'UMP, se sont, pendant plus de deux heures trente, relancé la balle sur les sujets de l'économie, de l'éducation et de l'Europe.

Lors de son allocution de départ, M. Sarkozy a invité les Français à voter pour lui parce qu'il veut être « un président qui prend ses responsabilités, qui veut des résultats ». Il a par ailleurs insisté plus loin dans le débat sur l'importance d'instaurer une « politique moderne » et « honnête » en France.

Mme Royal a pour sa part débuté avec agressivité, en attaquant le bilan de son adversaire au ministère de l'Intérieur. Selon elle, les politiques de M. Sarkozy n'ont pas du tout réduit les inégalités sociales et les violences, notamment dans les banlieues. La candidate socialiste a dit vouloir gagner « la bataille contre le chômage et la vie chère ».

Le feu aux poudres

À la fin de la deuxième heure, les deux candidats ont abandonné quelque peu la réserve qu'ils avaient montrée jusque-là. En fait, un échange inattendu a provoqué colère et indignation.

Après que M. Sarkozy eut dit désirer que chaque enfant handicapé reçoive une éducation dans une école dite normale, Mme Royal a répliqué qu'il atteignait « le summum de l'immoralité politique ».

Elle exprimait, selon ses propres mots, « une saine colère contre les injustices ». Selon la candidate socialiste, le gouvernement dont faisait partie M. Sarkozy a sabré dans des programmes d'aide aux personnes handicapées, dont un en particulier auquel elle avait travaillé.

Le candidat UMP l'a alors accusée de manquer de « respect » et de montrer un grand mépris, indiquant qu'il ne se « serait jamais permis de parler [d'elle] comme cela ».

Vous vous mettez bien facilement en colère. Vous sortez de vos gonds avec beaucoup de facilité, madame. Le président de la République, c'est quelqu'un qui a des responsabilités lourdes. — Nicolas Sarkozy

Mme Royal a conclu ce segment avec une pointe d'ironie.

Vous êtes content. Vous avez donné votre petite pichenette. Je ne suis pas sortie de mes gonds. Vous permettez, moi aussi j'ai l'intention de me faire respecter [...] J'ai conservé ma capacité de révolte. — Ségolène Royal

Visions opposées


La première heure a été consacrée à l'économie et à l'emploi. Les premiers engagements ont été pris par une candidate socialiste agressive, qui interrompait souvent son adversaire. Ségolène Royal a promis de rembourser la dette de la France en fonction de la croissance économique. Tout ce qui dépassera une croissance de 2,5 % ira à la dette.

Déplorant que 10 pays d'Europe vivent en situation de plein emploi et que la France n'y soit pas, Nicolas Sarkozy a ensuite proposé d'abolir la semaine de travail de 35 heures, une mesure introduite par les socialistes en 2000, qui « n'existe qu'en France », selon lui.


Pour lui, permettre le temps supplémentaire augmentera le pouvoir d'achat des Français de la classe moyenne et équivaudra à « valoriser le travail ». Il compte d'ailleurs baisser les impôts, parce que « la France paie 68 milliards d'impôt de plus que la moyenne des 15 pays européens les plus riches ».

La candidate de gauche a rétorqué immédiatement que son plan allait dans le sens contraire. Pour elle, permettre des heures supplémentaires non imposées crée des « injustices sociales ». Elle a promis de « donner de l'emploi à ceux qui n'en ont pas ».

En ce qui concerne les impôts, Mme Royal compte les réduire dans les domaines qui favorisent l'écologie. Sa réforme fiscale favorisera les nouvelles technologies vertes et les entreprises qui se dirigent vers une efficacité énergétique.

Le cas de la Turquie

Vers la fin du débat, Nicolas Sarkozy a clairement dit qu'il s'opposerait à l'adhésion de la Turquie au sein de l'Union européenne.

Pour sa part, Ségolène Royal s'est dite favorable à une pause dans le processus d'intégration de la Turquie à l'Europe. Toutefois, elle estime que rompre les négociations découragerait un élan démocratique et laïque dans le pays.

Elle veut relancer l'Europe en consultant les Français lors d'un nouveau référendum sur une Constitution. Elle entend, si elle est élue, « relancer l'Europe de l'investissement » et protéger le filet social de ses citoyens.

En gros, ils disent ce qu'on a entendu hier

Moi non plus je ne l'ai pas trouvé agressive (enfin le peu que j'ai vu!). J'ai plutôt eu l'impression de quelqu'un qui avait envie de se faire entendre et de cesser de passer pour la nunuche de service.

Idrix a écrit:

Moi non plus je ne l'ai pas trouvé agressive (enfin le peu que j'ai vu!). J'ai plutôt eu l'impression de quelqu'un qui avait envie de se faire entendre et de cesser de passer pour la nunuche de service.

Elle a paru agressive quand elle a défendu la cause des handicapés. Là c'est vrai qu'on aurait cru qu'elle allait le bouffer

Chris a écrit:

En gros, ils disent ce qu'on a entendu hier

Ouais ils résument

Idrix a écrit:

Moi non plus je ne l'ai pas trouvé agressive (enfin le peu que j'ai vu!). J'ai plutôt eu l'impression de quelqu'un qui avait envie de se faire entendre et de cesser de passer pour la nunuche de service.

Moi je penses comme toi. Puis on voit aussi qu'il y a des trucs qui lui tiennent plus a coeur que d'autre (ex: les handicapés) alors que Sarko semble démontrer aucune passion quelconque...

Oui je trouve que Ségo démontrait de la passion et Sarko du je-m'en-fiche-je-suis-meilleur-et-je-sais-que-je-vais-gagner

tiens j'ai trouvé mieux: :tete:

Débat Ségo-Sarko: Montréal a apprécié

Éric Clément

La Presse

C'est une assemblée de plus de 200 personnes, qui a assisté, hier après-midi à l'Union française, au débat télévisé entre la candidate du Parti socialiste, Ségolène Royal, et le candidat de l'Union pour un mouvement populaire, Nicolas Sarkozy.

Le débat, retransmis par la chaîne TV5, a débuté en douceur. Les spectateurs étaient très attentifs. Puis, l'assemblée s'est décontractée. Quand Nicolas Sarkozy a dit « Est-ce que vous souffrez que je puisse faire une phrase », les premiers rires ont fusé.

Les deux candidats ont abordé longuement la politique des 35 heures de travail par semaine en France. Mme Royal a dit qu'elle ferait redéfinir la loi : « Si vous ne savez pas le faire, pourquoi voulez-vous accéder aux plus hautes responsabilités », ce qui a déclenché des applaudissements dans la salle. Tout comme lorsqu'elle a dit au candidat de l'UMP : « Je n'attends pas d'être élue pour travailler. »

Le style de la candidate socialiste faisait penser à celui d'André Boisclair, lors du débat aux dernières élections provinciales. « Sur plusieurs échanges, Nicolas Sarkozy est surpris de l'assurance de Mme Royale à le contredire », estimait Jean-François Lisée, directeur général du Centre d'études et de recherches internationales de l'université de Montréal.


Après la retransmission, l'ex-ministre péquiste Louise Beaudoin a estimé que Ségolène Royal « dans l'ensemble a été à la hauteur ».

Pour l'ex-député libéral Jean-Claude Gobé, Sarkozy est sorti gagnant. « Ses propositions sont plus concrètes alors que Mme Royal est plus idéaliste. » La représentante de l'UMP au Québec, Khadija Doukali, partageait cette idée. « Nicolas Sarkozy a largement dominé et Ségolène Royal nous a encore donné la preuve qu'elle n'a aucun programme, aucune solution. »

Le représentant du PS à Montréal, Malik Dussaud, a dit que les deux candidats avaient des programmes très différents. « Dans la première moitié du débat, on a bien vu que Ségolène Royal veut que les partenaires sociaux discutent entre eux pour faire les lois et non le chef d'État qui aurait les réponses pour absolument tout. Et en ce sens, je crois qu'elle a gagné le débat.

Et vive Mme Royal

tiens j'ai mieux :

Ségo qui attaque, Sarko qui esquive...


Le débat télévisé d’hier soir entre la candidate socialiste Ségolène Royal et le candidat de droite Nicolas Sarkozy était inédit. C’est la première fois, dans l’histoire politique de la France, qu’un homme et une femme s’affrontent ainsi avant le second tour de l’élection présidentielle par écran cathodique interposé. Au final, les téléspectateurs ont assisté à un grand moment de télévision durant lequel les deux candidats ont déployé toute leur “ stratégie persuasive ” pour séduire des millions d’électeurs indécis. Chacun d’entre eux a essayé d’user à fond de la toute puissance élective de la télévision afin de creuser l’écart (Sarko) ou combler un retard (Ségo). Comme l’écrivait un célèbre médiologue français, “ en termes de conquête du marché électoral, le débat (télévisé) constitue une des dernières occasions pour chacun des candidats de convaincre les indécis et les indifférents ”. En 1974, lors du tout premier débat télévisé entre les deux tours qui opposa Valéry Giscard d’Estaing à son rival de gauche François Mitterrand, le premier avait littéralement dominé le second. Et l’on se rappelle de la fameuse phrase de Giscard : “ Vous êtes un homme du passé ! ”. Sept ans plus tard, Mitterrand utilisa presque la même phrase pour “ abattre ” son adversaire et s’emparer du pouvoir : “ Vous êtes l’homme du passif, Monsieur Giscard d’Estaing ”, lui avait-il répliqué. En fait, un débat télévisé c’est souvent une affaire de petites phrases, comme lorsque le même Giscard lança à Mitterrand lors du débat du 5 mai 1981 : “ Monsieur Mitterrand, vous n’avez pas le monopole du cœur… ”, ou lorsqu’il a reproché à ce dernier de détenir le “ ministère de la parole ”. Ces phrases, d’apparence si anodines, sont restées dans l’histoire de la terminologie politique. Lors du débat d’hier, il y a eu peu de petites phrases mais on a assisté à un duel sans concession. C’est comme si Ségolène Royal avait étudié à fond la stratégie de Nicolas Sarkozy qui excelle dans l’art de provoquer ses adversaires, de les énerver en ne leur laissant aucune occasion de développer leurs idées. Les conseillers en communication de Mme Royal ont dû éplucher et visionner des tonnes de cassettes du candidat de la droite pour déceler ses forces et ses faiblesses. Dès l’entame du débat, on a senti un Sarkozy crispé, sur la défensive et qui peine à argumenter comme il sait si bien le faire. Lui qui, comme lors de son fameux face-à-face avec le grand débatteur Tariq Ramadan, il y a quelques années sur France 2, adore pousser ses protagonistes jusque dans leur dernier retranchement, a comme perdu de sa superbe. Pendant toute la première heure du débat d’hier soir (animé par les journalistes Patrick Poivre d’Arvor de TF1 et Arlette Chabot de France 2), il a encaissé les coups, laissant à son adversaire de gauche le “ choix des armes ” et de l’initiative. Par moments, on a même cru que c’était juste une ruse de la part de Sarko qui voulait d’abord tester les “ capacités réactives ” de Ségo, jauger ses talents oratoires avant de l’achever médiatiquement. Mais, plus les minutes s’égrènent et plus on se rend compte que ce Sarko-là n’est franchement pas celui qui écumait les plateaux télévisés, ridiculisant ses adversaires et n’hésitant pas à interrompre les journalistes comme il l’avait fait lors de l’émission “ Complément d’enquête ” devant un Benoît Duquesne visiblement intimidé par le bagout d’un ministre de l’Intérieur qui voulait coûte que coûte convaincre les Français sur la pertinence de sa politique en matière de sécurité. A l’époque, on sentait d’ailleurs qu’il voulait se tailler les habits d’un présidentiable.

C’est un Sarkozy méconnaissable qui nous est apparu hier soir, sur les plateaux de télévision. Un Sarko qui, durant une bonne partie du débat, avait subitement perdu toute son assurance, toute son “ arrogance ”. Se retenait-il parce qu’il avait affaire à une femme ? Certainement pas car à cette étape de la marche vers le pouvoir, on ne s’embarrasse pas des questions de genre. On débat sur des idées et non sur des sentiments personnels ou qui relèvent de l’affect, comme l’a d’ailleurs si pertinemment dit Ségolène Royal dans sa conclusion. Cette dernière, face à un adversaire visiblement désarçonné, a usé à fond de l’un de ses atouts, c’est-à-dire le calme olympien dont elle se départit rarement. Sauf lorsque Sarkozy a voulu faire dans le “ sentimentalisme ” en “ jouant sur la misère des gens ” (Ségolène Royal dixit) pour aborder la douloureuse question des enfants handicapés et leur insertion dans les établissements scolaires. “ Je crois que vous venez d’atteindre le summum de l’immoralité politique dans votre façon d’aborder cette question ”, lui a lancé la candidate socialiste visiblement énervée par les propos de Sarkozy qui, selon elle, parle d’un sujet qu’elle avait réglé lorsqu’elle était ministre de l’Enseignement en initiant le fameux projet “ Handiscole ” en faveur des élèves handicapés. Mme Royale, dont a déploré la “ mollesse ” des propos face à un adversaire impitoyable durant la campagne électorale, a-t-elle piqué une “ colère bien calculée ” pour montrer sa fermeté ? En tout cas, le candidat de la droite a profité de cet éclat de colère de sa rivale pour placer une série de petites phrases dont il a le secret : “ Madame, vous n’avez pas besoin d’être méprisant pour être brillant ”. Ou bien : “ Pour être président de la République, il faut savoir être calme et éviter de s’énerver ”. Et Ségolène Royale de répliquer instantanément : “ Il y a des colères saines et utiles et je m’énerve quand il y a des injustices ”. C’est d’ailleurs l’un des rares moments où Sarkozy a semblé prendre le dessus sur son adversaire. Une aubaine, d’autant plus que Patrick Poivre d’Arvor et Arlette Chabot lui ont presque tendu une perche en abordant ses sujets favoris : l’immigration et la question de l’élargissement de l’Europe à la Turquie. Deux thèmes où le populisme et la démagogie, poussés à fond, peuvent bien lui valoir des voix surtout au sein de l’électorat de l’extrême droite.

S’il faut tirer un “ bilan médiatique ” de ce débat télévisé, il faut juste dire que la candidate socialiste a fait montre d’une maîtrise des sujets abordés. Elle a même gagné des points sur le dossier économique en acculant Sarkozy avec des propositions pertinentes, chiffres à l’appui, ou en lui posant des questions pièges sur le dossier de l’énergie nucléaire. Reste à savoir si les électeurs français vont être influencés par ce bon comportement de la candidate socialiste. En 1981, après le débat télévisé, François Mitterrand avait réussi à combler son retard de 700 000 voix sur Valéry Giscard d’Estaing et même à le devancer lors du second tour de la présidentielle. A l’époque, il avait bénéficié des conseils d’un célèbre gourou de la publicité comme Jacques Séguéla et d’un réalisateur de la trempe de Serge Moati. Vingt-six ans plus tard, Ségolène Royal réussira-t-elle ce tour de force ? Verdict le 6 mai prochain.

tiens pour un sondage:
http://www.election-politique.com/pres2007.php#sondages

Melolo a écrit:

tiens pour un sondage:
http://www.election-politique.com/pres2007.php#sondages

je sais

moi je dit sarko passera et la france avancera.

pitchounette a écrit:

moi je dit sarko passera et la france avancera.

sa on le sauras dans 5 ans

en attendant j'ai reçus les rapports officielle de l'analyse des débats, c'est très sérieux car traiter par des sociologue, économiste et chercheur je veut bien le mettre ici si vous etes d'accord car c'est long a regarder